Explication de texte

      L’introduction identifie le thème du texte, sa thèse, les phases de l’argumentation. Les termes importants qui sont employés par l’auteur sont définis. Surtout, la difficulté à laquelle l’extrait peut être dit répondre est formulée aussi précisément que possible. Cette problématisation peut adopter la forme d’une alternative présentant deux options insuffisantes, ou celle d’une exigence qui ne peut être satisfaite. On précise si le problème est explicité dans le texte, s’il est implicite, et dans ce cas par quels moyens on l’identifie. On souligne s’il comporte plusieurs dimensions ; au mieux, on mentionne ses enjeux (les conséquences des prises de position auxquelles il conduit). Des éléments de contexte peuvent éclairer cette présentation.

      L’extrait est soumis à une partition : les phases de la progression du texte sont repérées et rendues identifiables au jury ; ce plan est idéalement mis en valeur par la structuration logique de l’argumentation. Au terme de l’introduction, la démarche est présentée : le plan est annoncé (le lien entre l’organisation de l’explication et les différents moments du texte est précisé). On peut ici procéder par opposition de principes ; au mieux, une position synthétique sera repérée dans le texte.

      L’explication porte sur le texte, sur le texte seulement ; l’intervention d’un thème, d’une citation ou de tout autre élément de connaissance est justifiée par référence aux propos de l’auteur. La première exigence de l’explication est de mettre toutes ses propositions en relation avec les termes du texte. La seconde exigence du commentaire consiste à élargir la réflexion de façon à rapporter au texte la plus grande diversité de données, de connaissances. Concilier ces deux exigences relève de l’art d’interpréter.

      L’explication prévaut sur la critique. Certes, il est souhaitable d’envisager une perspective qui s’oppose au moins à certains des propos de l’auteur. Mais sa présentation n’est jamais séparée de l’effort pour rendre justice à l’extrait qui est analysé. Les critiques servent à animer le propos du commentaire plutôt qu’à organiser le plan. On peut soumettre toute critique à la perspective de l’auteur, comme si l’on faisait répondre le texte à l’objection formulée. Sans s’en tenir à la stricte explicitation des termes du texte, il est préférable d’éviter de s’opposer de front à ses thèses ; on préférera discuter un argument, compléter le propos, distinguer les différentes perspectives. Dans tous les cas, on développera une réflexion dynamique, qui s’intéresse plus à la recherche d’une solution qu’à la défense d’un parti.

      La conclusion présente un bilan de l’investigation, une mise en perspective du texte ainsi qu’une récapitulation de sa lecture. Elle doit reformuler la position adoptée par l’auteur, et mentionner celle que le lecteur a construite lors de son commentaire. Au mieux, elle témoigne des limites des positions adoptées par l’auteur, par le lecteur ; cette relativisation peut faire l’objet du dernier paragraphe.